Une erreur de parcours dans l’histoire de l’Humanité ? J’ouvre le débat !

Posté par Florence

Même cet orang-outan se pose la question
Même cet orang-outan se pose la question

Chère lectrice, cher lecteur,

Permettons-nous une pensée polissonne…

Incroyablement bouleversante :

Et si l’agriculture était une erreur de parcours dans l’histoire de l’Humanité ?

Je pose la question très sérieusement.

On nous présente souvent l’agriculture comme une « avancée » majeure de l’Histoire :

✔︎ C’est le début de la sédentarisation, de la domestication des animaux, d’une cuisson.

✔︎ En un mot, le berceau de notre « civilisation » avec ses villages, puis, ses villes.

Alors qu’en fait, serait-ce la pire chose qui nous soit arrivée ?

✔︎ Rapportée à l’échelle de notre évolution, l’agriculture ne couvre que 0,003% de notre évolution. C’est bien peu pour prendre du recul… non ?

✔︎ L’agriculture aurait-elle sérieusement appauvri notre alimentation?

Selon certains archéologues, les os des chasseurs-cueilleurs seraient en meilleur état que ceux des humains qui se sont sédentarisés !

Encore plus insidieux, l’agriculture aurait-elle gravé en nous la notion de « manque » ?

La hausse des « morts violentes » chez les peuples sédentaires serait corrélée avec le début des premières récoltes à protéger des ennemis.

De quoi méditer

Cette peur du « manque », ou du vol, n’existe pas chez les peuples « primaires ».

En revanche, les ethnologues attestent que cette « peur » existe encore chez tous les peuples « occidentaux ».

Même parmi les plus riches d’entre nous car cela n’est pas rationnel, mais bel et bien ancré dans nos gènes.

Encore plus bouleversant…

La fin du mythe « avant, c’était mieux » !

Il semblerait même que l’Homo Sapiens ne fait QUE détruire les sols depuis qu’il a inventé l’agriculture.

Incroyable… ferait-on « tout faux » depuis le début ?

Pour certains, c’est une hérésie de penser cela.
Pour d’autres, c’est la clé pour comprendre pourquoi nous en sommes arrivés là !

Qu’en pensez-vous ?

Je serais heureuse de connaître votre opinion sur ce sujet parfois tabou.

L’agriculture, c’est notre histoire à tous.

Merci par avance pour votre participation bienveillante et constructive 😉.

Il est temps de prendre soin de vous,
Florence

Saine Abondance

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35 réponses

    1. Bonjour, tout à fait d’accord avec vous, beaucoup d’aménagements sont superflus, voire totalement inutiles. L’agriculture, du moins telle qu’on la pratique de nos jours, n’est qu’une partie du problème. Nos modes de vie sont à revoir de fond en combles. Des centres commerciaux ? Pourquoi faire ??? Sur-consommation, avidité, cupidité, égoïsme, je-m’en-foutisme sont devenus les comportements principaux de notre société.

  1. Ces déclarations font écho à un livre qui m’avait passionné , Ishmael de Daniel Quinn. Il est certain qu l’alimentation des primates que nous sommes a été dégradée depuis la sédentarisation , toutes les études paléoanthropologiques et paléonutritionnelles l’attestent. Sociologiquement en effet c’est pire, comme le disait Terence Mc Kenna  » before slavery, before standing armies » Il est possible que le mythe du paradis , mentionné à partir de sources plus anciennes par les religions abrahamiques , soit l’expression du regret de cette transformation. Le probleme est bien sûr que nous sommes actuellement beaucoup trop nombreux sur cette planète et que revenir à la vie de chasseur-cueilleur risque d’être très complexe

  2. à l’heure actuelle, nous ne pouvons plus nous passer d’agriculture et être chasseurs cueilleurs.
    Par contre oui pour la permaculture, prendre soin du sol, le laisser se débrouiller seul avec le moins d’intervention possible et revenir à une alimentation la plus simple possible, la plus naturelle possible.

  3. C’est une question très intéressante. Si on se pose la question de la propriété, on se rend compte que cela provoque les guerres, les trahisons, les vols. Si un possède de la nature, il en dépossède d’autres, humains ou animaux. On voit le problème aujourd’hui sur les animaux sauvages, contraints d’entrer dans les villes pour se nourrir, puisque leur habitat a été entièrement pillé ou subtilisé.
    Une agriculture responsable et raisonnée… Ce n’est pas humain ! C’est comme le capitalisme, il ne peut pas être responsable ni raisonné du fait de sa nature même.

  4. Oui à la Permagriculture ! L’espoir d’un retour à un homme-nomade idéalisé est un à mon avis un leurre et une perte de temps inutile. D’autres directions pour changer l’existant -type communautés de l’Arche de Gwenes par exemple- me semblent plus réalistes mais tout autant ambitieuses.

  5. En effet l’agriculture semble être le point de départ de tous nos ennuis !!! c’est le début de la domination de l’homme sur les autres espèces habitant notre planète et l’appropriation des terres, d’où les impôts, les jalousies, les guerres, la haine, les riches, les pauvres, les injustices, la paresse, le profit et bien sûr le besoin jamais vraiment résolu d’orchestrer tout cela par des systèmes administratifs. Il n’y a que l’H pour se fourvoyer avec conviction dans de tels cauchemars au point de ne plus pouvoir que difficilement faire machine arrière!!!!

  6. Peut-être l’agriculture est-elle une étape de l’humanité, longue certes mais qui croise, renforce et prolonge celle de propriété. Les « jardins partagés » ne font-ils pas marche arrière sur cette notion de propriété ? Pas entièrement car ils subdivisent l’espace pour mieux le partager. Il existent des solutions pour partager bien plus fortement encore l’exploitation raisonnée du sol (sensibilisation, mobilisation, implication, formations, co-formations, co-responsabilisation, responsabilités tournantes allant plus loin que les AMAP etc.). Mais ce ne serait sans doute encore qu’une étape…
    Rendre à terme l’agriculture entièrement à la nature n’est-il pas la seule solution à long terme qu’il nous reste pour perdurer sur terre en harmonie avec la nature ? Cela ressemblerait à une récession impensable par 99.9% de la population et parait donc totalement utopique. Pourtant, des mécanismes « doux » (de type expérimentation à diverses échelles par exemple) et d’autres de « rupture » (liés à des guerres par exemple et à leurs conséquences) pourraient nous convaincre qu’il s’agirait plus que d’une option mais d’une nécessité même si elle ne concerne pas la terre entière mais juste le processus de « rendre » chaque jour davantage à la nature plutôt que de lui prendre, de lui voler…

  7. La Nature était là bien avant nous. Quand on regarde la façon dont cette Nature a été plantée, on voit bien que ça ne ressemble pas à nos jardins. Et pourtant, vue la richesse de la flore et de la faune sauvages, cette « méthode » de plantation était d’une efficacité très supérieure à la nôtre dans nos jardins.

  8. L’agriculture c’est la domestication du plus grand nombre au profit d’une élite… c’est, pour l’agriculteur, l’emprisonnement dans un espace uniforme et restreint, c’est le travail répétitif et exténuant, c’est l’invention des dieux et de leurs autoritaires représentants sur terre… relire, dans cette perspective, le chef d’œuvre de Yuval Harari: Sapiens: une brève histoire de l’humanité!

  9. Il y a peut-être également un aspect social à l’agriculture. Aussi longtemps que les nomades étaient chasseurs-cueilleurs les femmes allaitaient longtemps (première méthode de contrôle des naissances). Elles ne pouvaient se permettre de se déplacer avec de nombreux enfants en bas âge. Avec la sédentarisation ce n’est pas seulement le sol qui devient une propriété mais aussi la femme. Il fallait des bras pour travailler la terre. N’a-t-elle alors pas été reléguée « à la maison » à s’occuper de ses enfants plus nombreux si l’allaitement se raccourcit à quelques mois seulement? Cela n’a-t-il pas bouleversé la structure de la famille et asservi la femme?

  10. Il y a peut-être également un aspect social à l’agriculture. Aussi longtemps que les nomades étaient chasseurs-cueilleurs les femmes allaitaient longtemps (première méthode de contrôle des naissances). Elles ne pouvaient se permettre de se déplacer avec de nombreux enfants en bas âge. Avec la sédentarisation ce n’est pas seulement le sol qui devient une propriété mais aussi la femme. Il fallait des bras pour travailler la terre. N’a-t-elle alors pas été reléguée « à la maison » à s’occuper de ses enfants plus nombreux si l’allaitement se raccourcit à quelques mois seulement? Cela n’a-t-il pas bouleversé la structure de la famille et asservi la femme?

  11. Il faut revoir complètement la notion de confort et de consommation : chacun sur son terrain, autour de sa maison goudronne pour éviter les mauvaises herbes et parce que soit disant ça fait plus chic, arrache les haies pour ne plus avoir à les tailler et pouvoir partir en vacances plus longtemps … alors imaginer que les gens souhaitent tous revenir au travail de la terre est mensonger ! Je pense que l’agriculture, si elle est comme elle est aujourd’hui , c’est qu’elle nous convient bien !!! Je ne dis pas là qu’elle est parfaite mais elle répond à ce que nous voulons…
    Si nous voulons changer des choses, ça se passera par nos assiettes… arrêtons de manger des aliments du bout du monde, issus de la déforestation ou de modes de production dont nous ne voudrions pas… ce qui ne donne pas non plus la possibilité à nos agriculteurs de produire mieux, puisque de toute façon ce qui se vend, c’est le toujours moins cher et le toujours pire … (et pourtant on nous impose de rentrer en masse cette nourriture sur laquelle nous n’avons aucun controle par les signatures du ceta, du mercosur etc …. révoltons nous, ne laissons pas faire !!!)
    Pour bien manger et faire bouger les choses, achetons français afin de garder les cartes dans notre jeu si nous voulons changer les règles du jeu !!! Les agriculteurs ne seront pas contre faire évoluer l’agriculture, mais il faut les accompagner : un agriculteur, c’est seulement 45 récoltes et c’est 30 ans de prêts !! Donc assez peu de temps pour voir l’évolution de son travail finalement , et un engagement financier qui « impose » un modèle économique…

  12. N’est ce pas le propre de l’être humain, la recherche d’une vie plus longue et à l’abri des souffrances ? Peut être pouvons nous trouver un juste équilibre entre les plantes, les animaux et nous ?

  13. Au risque de faire hurler beaucoup d’entre vous, la seule espèce méritant de disparaître de la surface de la Terre est bien l’espèce humaine. Oui, depuis l’invention de l’agriculture qui a amplifié l’accroissement des populations, l’humanité est entrée dans un cercle très loin d’être vertueux, l’accroissement des populations impliquant l’accroissement des surfaces cultivées. Tout ceci faisant que nous avons depuis quelques milliers d’années bouleversé notre environnement par l’emprise des terres cultivées et celle des lieux d’habitation, par la volonté de rendement, voire rentabilité, par la bétonisation toujours plus importante des villes.
    En remontant de quelques dizaines de milliers d’années, l’environnement était équilibré, parfaitement équilibré, l’homme étant par nature imparfait, il n’a fait qu’appliquer cet état à ses créations.
    Pour un retour à une Nature équilibrée, je renvoie mon propos à la première phrase de mon texte.

  14. peut être que l’agriculture est une erreur, mais l’accroissement de la population ne permettais pas de rester dans sa grotte . Il a fallu que les hommes cherchent un habitat, construisent leur demeure et à partir de ce moment là, les lieux de cueillette et de chasse n’étaient plus à leur portée. Je pense qu’il faut surtout moins consommer et moins gaspiller pour respecter la nature.

  15. Cette peur du « manque », ou du vol, n’existe pas chez les peuples « primaires ».

    En revanche, les ethnologues attestent que cette « peur » existe encore chez tous les peuples « occidentaux ».

    Il est exact que la peur du manque s’est installée chez nous. Notre réaction a été de se replier sur soi-même pour garder ce que l’on a. On a élevé des clôtures, (plus on est riche, plus elles sont hautes et infranchissables), on a placé des détecteurs de présence, et toutes sortes de moyens pour garder ce que l’on a gagné avec parfois bien de la peine; c’est vrai.
    La solution est peut-être de prendre le contrepied de cette réaction: la nature nous donne en abondance (saine abondance) les produits de notre jardin. souvent on en a trop. Partageons-les. Cela permettra de rencontrer, de connaître d’autres personnes, d’échanger, et peut-être de partager plus que les produits de notre jardin. Partager par exemple l’amitié, la convivialité, et oublier notre petit égoïsme qui nous fait nous enfermer en disant  » Que les autres se débrouillent »

  16. Qu’il faille revoir nos techniques d’agriculture, personne n’en doute ici. De là à dire que l’agriculture est le pire des évènements de notre histoire, c’est un pas difficile à franchir. Attention aux amalgames. Le temps écoulé depuis l’invention de l’agriculture représente 5% du temps depuis l’apparition de l’homo sapiens, c’est à dire nous. Nous ne sommes pas vraiment les descendants directs des premières bactéries.
    Si les os retrouvés par les archeologues sont en si bon état, c’est qu’ils appartenaient à des jeunes gens de moins de trente ans. C’était l’espérance de vie maximum à l’époque. Quelques progrés ont quand même été réalisés de ce côté là. Quant à la peur de manquer, il est probable que la propention de notre corps à faire des réserves de graisse a été sélectionnée à une époque oû l’homme n’était pas assuré de bénéficier d’un repas quotidien, avant la sédentarisation et l’invention de l’agriculture. S’il vous plait, ne jetez pas le bébé avec l’eau du bain !

  17. Je suis totalement d’accord avec cette idée. L’agriculture et l’élevage, c’est-à-dire le passage au néolithique, marquent l’explosiotn en constante agravation de la destruction de la biosphère par les sociétés humaines. Sortir de cette vision du monde qui sépare les humains des autres vivants et crée au sein même des sociétés des ségrégations identiques du point de vue de la démarche cognitive. On classe les vivants en catégories distinctes et étanches en fonction de caractéristiques plus ou moins artificielles (mais qui sont considérées comme « naturelles ») biologiques, d’apparence, d’origine, de culture (espèce, genre, race, nationalités, croyances, classe sociale, famille…); et en même temps se mettent en place des mécanismes de domination qui permettent d’utiliser l’autre comme un objet échangeable et reproductible au service des dominants. D’où les gurres, l’exploitation de classe, la domination genrée, le racisme, le spécisme. Le mensonge tourne autour de la notion de nature (opposée à la culture humaine) qui essentialise les différences due en fait au systèmes de domination. C’est ainsi que les humains se présentent comme des prédateurs -leur nature serait donc de vivre en se nourrissant des autres, et ce mythe est encore très répandu dans tous les milieux, y compris les plus écologistes et antispécistes. Or, la relation des prédateurs à l’écosystème au sein duquel ils évoluent a pour effet d’assurer un équilibre entre les espèces qui assure la plus grande biodiversité et le plus grand nombre d’individus en bonne santé pour chaque espèce, de la flore et de la faune, possible en fonction des ressources de l’écosystème. Les humains n’appartiennent à aucun écosystème et ont appauvri tous ceux où ils se sont introduits. Ils sont en train d’achever de détruire le système biosphèrique entier. Les espèces humaines ne sont pas prédatrices, ce sont des parasites. Peut-être pourraient-elles devenir des gardiennes conscientes et réfléchies des écosystèmes, mais il faudrait pour cela sortir du paradigme néolithique de catégorisation, ségrégation et exploitation et rétablir une relation empathique bienveillante et compassionnelle envers tous les systèmes vivants, végétaux, animaux, et quasi vivants de rang différents, chaque écosystème, la biosphère, jusqu’aux galaxies. La convergence des luttes a pour coeur l’antispécisme.

  18. Je suis totalement d’accord avec cette idée. L’agriculture et l’élevage, c’est-à-dire le passage au néolithique, marquent l’explosiotn en constante agravation de la destruction de la biosphère par les sociétés humaines. Sortir de cette vision du monde qui sépare les humains des autres vivants et crée au sein même des sociétés des ségrégations identiques du point de vue de la démarche cognitive. On classe les vivants en catégories distinctes et étanches en fonction de caractéristiques plus ou moins artificielles (mais qui sont considérées comme « naturelles ») biologiques, d’apparence, d’origine, de culture (espèce, genre, race, nationalités, croyances, classe sociale, famille…); et en même temps se mettent en place des mécanismes de domination qui permettent d’utiliser l’autre comme un objet échangeable et reproductible au service des dominants. D’où les gurres, l’exploitation de classe, la domination genrée, le racisme, le spécisme. Le mensonge tourne autour de la notion de nature (opposée à la culture humaine) qui essentialise les différences due en fait au systèmes de domination. C’est ainsi que les humains se présentent comme des prédateurs -leur nature serait donc de vivre en se nourrissant des autres, et ce mythe est encore très répandu dans tous les milieux, y compris les plus écologistes et antispécistes. Or, la relation des prédateurs à l’écosystème au sein duquel ils évoluent a pour effet d’assurer un équilibre entre les espèces qui assure la plus grande biodiversité et le plus grand nombre d’individus en bonne santé pour chaque espèce, de la flore et de la faune, possible en fonction des ressources de l’écosystème. Les humains n’appartiennent à aucun écosystème et ont appauvri tous ceux où ils se sont introduits. Ils sont en train d’achever de détruire le système biosphèrique entier. Les espèces humaines ne sont pas prédatrices, ce sont des parasites. Peut-être pourraient-elles devenir des gardiennes conscientes et réfléchies des écosystèmes, mais il faudrait pour cela sortir du paradigme néolithique de catégorisation, ségrégation et exploitation et rétablir une relation empathique bienveillante et compassionnelle envers tous les systèmes vivants, végétaux, animaux, et quasi vivants de rang différents, chaque écosystème, la biosphère, jusqu’aux galaxies. La convergence des luttes a pour coeur l’antispécisme.

  19. Bonjour,
    Je suis totalement d’accord: « Il semblerait même que l’Homo Sapiens ne fait QUE détruire les sols depuis qu’il a inventé l’agriculture. »

  20. Il y a agriculture et agriculteur! Autrement dit c’est ce qui anime l’agriculteur qui a des conséquences!
    Actuellement, nous avons tendance à faire au mieux et souvent au plus, ce qui nous amène à limiter notre activité pour la rendre la plus efficace et la plus dense possible. Il serait judicieux de mieux répartir nos activités, de les diversifier, par conséquent de prendre du temps pour partir en cueillette, ce qui aurait l’avantage aussi de diversifier franchement notre alimentation et aussi de nourrir notre curiosité!

  21. Ça me fait mal au ventre chaque matin en allant travailler de voir le nombre d’hectares qui se font retourner et bétonner au profit de l’habitat, de nouveaux aménagements d’axes routiers, et surtout de nouveaux centres commerciaux ou de leur extension sachant en plus qu’il faut impérativement chercher à réduire notre consommation. C’est un non-sens !! Les hommes sont vraiment fous et s’en fichent de la nature du moment que leur petite vie va bien et qu’ils trouvent un joli endroit où passer leurs vacances. Ça rassure bcp de monde de se dire que si la biodiversité diminue c’est à cause de l’agriculture. Ça permet de penser que seuls les agriculteurs sont en cause et qu’on peut continuer à vivre comme on vit, prendre l’avion, consommer à outrance et gaspiller tout en faisant un mal énorme à la nature !!! Se dire que si on impose aux agriculteurs de changer leurs méthodes, le monde sera sauvé, est une vaste blague, mais ça permet de changer son smartphone dès la sortie du nouveau modèle, sa tablette, prendre l’avion, partir en croisière tout en ayant bonne conscience…

  22. Tout à fait d’accord, nous aurions pu évoluer dans une autre direction. Ce mode de vie a été le terreau de l’avidité, de la peur de perdre ce que l’on s’est imaginé posséder. Je pense bien sûr à la terre, aux animaux et même aux humains puisque cette avidité est allée jusqu’à réduire des hommes en esclavage !
    Avec l’agriculture nous nous sommes insidieusement extraits du cycle naturel et nous sommes imaginés avoir tous les droits sur les autres règnes.

  23. Bonjour,
    Par hasard, un petit livre attira mon attention « le pain, le levain et les gènes » de François Roddier – astrophysicien. Quel pouvait bien être son apport en matière d’environnement…Après une présentation sommaire du levain, du beurre et des gênes; il aborde un chapitre « Essai sur l’évolution » qui de part ses connaissances de l’infiniment grand, il aborde la part d’énergie produite par les constituant de l’Espace, pour ramener cela à hauteur d’homme, Homo Sapiens. Roderick Dewar a établi un « Théorème Abstrait de Mécanique Statistique en 2003. Passé complètement inaperçu, si ce n’est dans les Grands Journaux de Physique Mathématique. Cette découverte aussi importante que la gravité de Newton ou la théorie de Darwin, fait se rejoindre ces deux théories. Il travaille à Bordeaux au service de l’Inra car cette branche de la physique a des implications fondamentales en biologie! Pour résumé, l’histoire de l’homme: « La vie est une lutte pour l’énergie libre – énergie qui peut être dissipée » (Boltzmann 1905). Ce processus de dissipation fut étudié par le Belge Prigogine ce qui lui valut le Prix Nobel en 1977. La dissipation de l’énergie convertit un mouvement stable organisé et contrôlable de la matière en un mouvement désorganisé et incontrôlable des molécules. Toute dissipation d’énergie correspond à une perte d’information. Quand une structure exporte un certain taux d’énergie dissipative, elle importe de l’information venant de son environnement, tels les arbres (100 mW/Kg) ou les animaux (plus un W/Kg). cette information va influencer les gênes, et ce développement se fera par une sélection naturelle ou équilibre ponctué (Gould et Eldredge – 1972). Cette dissipation exponentielle (en moyenne mondiale 2 mille W/Kg pour l’homme) entraîne dans le temps la disparition d’un équilibre et de son éco-systèmre. Ce fonctionnement du vivant influençait les gênes. Depuis la cuisson des aliments, le langage, les sociétés, l’écriture et l’économie (dans l’ordre historique), la mémoire de l’information se fait de manière rapide dans le cerveau (Kurzweil estime la capacité du cerveau à mille giga-octets, le gêne à un giga-octet) et l’on parle de « mèmes », l’homme devient une société d’individus partageant les mêmes mèmes et de fait, n’a plus de concurrence. L’homme est devenu le plus dangereux animal de la planète! Jared Diamond – « Effondrement » – démontre les multiples exemples de ce dernier: déforestation, épuisement des sols, érosion, famine, épidémies, guerres (Sumériens, Indus, Egyptiens, Grèce, Rome…). La suite dans ce petit livre éclairant!

  24. Quand on voit tout ce qui est jeté,on se demande pourquoi les gens achètent autant de nourriture!!!!!Et dans les supermarchés,c’est encore et toujours »l’extravagance » les fruits et les légumes frais « pourrissent »dans les cagettes, c’est « écoeurant » de voir autant de gachis……oui,il faut moins produire, arréter de « saturer »notre pauvre planète. C’est sur qu’à force de la maltraiter elle finie par se rebeller. Oui,il est très possible de revenir en arrière (pas au point de revenir au temps des chasseurs- cueilleurs)mais que l’on soit plus raisonnables, plus responsables. Il faut « Bloquer » toutes ces « tribus »de profiteurs, qui imposent aux agriculteurs des produits chimiques »catastrophiques » qui arrivent dans nos assiettes et que nous ingurgitons chaque jour, et notre Terre aussi par la méme occasion!!!!. Ces profiteurs qui nous imposent tout celà, sont une poignée par rapport au nombre que nous sommes , il faudrait peut-étre penser à se rebeller »en masse » pour faire changer les choses et arréter, d’obéir comme des moutons…… Il faudrait par contre le faire sans casser, sans détruire, comme on a trop tendance à le faire lorsque l’on n’est pas content,d’abord c’est une Grosse Connerie,et en plus ça ne résous JAMAIS les problèmes. Mais chouchoutons notre planète, elle en a »GRANDEMENT BESOIN »………

  25. Effectivement cette idée est interessante! Je pense cependant que s’assurer de quoi se nourrir est naturel a la base. Apprendre comment faire pousser sa nourriture est essentiel pour de nombreux peuples dans des zones difficiles. Ce qui ne l’est plus naturel, c’est que cette volonté de copier puis de dupliquer toujours plus la nature a pris des proportions complètement déraisonnables. C’est la notion de production intensive, avec l’élimination des « mauvaises herbes », la fertilisation complètement non naturelle des sols, qui a mon sens est la plus grosse erreur de l’humanité. C’est aussi de vouloir se multiplier autant (avoir 6,7 ou 8 enfants c’est criminel !) sans avoir de prédateurs pour réguler notre population (a part lettre humain lui-même…) qui est la plus grosse erreur de notre histoire et qui a conduit a devoir produire toujours plus pour nourrir plus. Et a laisser a la femme une simple place de reproductrice éleveuse… Il faut vraiment casser ce cercle vicieux et laisser la terre nous offrir ce qu’elle peut naturellement avec des méthodes de culture non invasives et qui n’epuisent plus les sols. Et arrêter de deforester pour accroître les zones cultivables. Briser le « toujours plus »

    1. Un bug technique sur le site les avait fait disparaître ! Mais heureusement c’est résolu.. Quel dommage cela aurait été de perdre tous ces superbes commentaires !!

  26. En fait, l’adoption des pratiques agricoles a aussi été un tournant particulièrement significatif au niveau de notre souveraineté en tant qu’être humains: la sédentarisation qu’elle a impliqué nous a rendus beaucoup plus faciles à contrôler et à tyranniser. A ce point de vue, il est assez fascinant de constater que les religions dogmatiques institutionnelles, autre système de contrôle social majeur, sont apparus en même temps que l’agriculture.

  27. Bonjour,
    Je suis un peu en retard, mais vos commentaires sont brillants ! (A mes yeux…)
    Une grande bonne volonté de changer, ce mauvais mode de vie est je pense la meilleur solution, mais un pesticide anti-politique actuelle, devient une obligation immédiate ! Le reste viendra avec le bon sens …perma et autre ☺

  28. « l homme ne se nourrit pas que de pain »,la peur que vous mentionner dans votre article est belle et bien soumise par l ignorance ,somme toute elle aussi évolutive, mais reflétant l homme que de chair..la nature, création, dont nous faisons partie ,est originellement bonne et autonome dans son fonctionnement interdépendant. L homme se souciant inconsciemment de ce qu il va manger demain crée un mode de vie y répondant..dérivant sur la propriété du bien commun puis son exploitation économique qui la dépasse l entendement je l avoue..en cela, vous ,comme bien d ‘autre aujourd hui, remettez à juste titre, en cause les fondements sur lesquels la société moderne s est construite,et en cela je vous remercie.Bien a vous!

  29. L’homme d’avant l’agriculture vivait dans l’abondance et en y consacrant à peine 3 h par jour : lisez l’excellent ouvrage « âge de pierre, âge d’abondance » de Marshall Sahlins chez Gallimard collection folio en 2017

  30. Merci à tous pour vos commentaires tous très intéressants ! Cela est un plaisir pour moi de venir lire vos avis et vos idées sur la question.

    J’ai d’ailleurs pris note de vos recommandations de livres pour les Livres d’une Saine Abondance ! Merci pour votre inspiration quotidienne.

    Belle journée à tous !

  31. J’ai le sentiment que dès son apparition sur terre, Homo sapiens a commencé à détruire son environnement. A commencer par la disparition d’Homo néanderthalensis. S’en est suivie la disparition croissante d’espèces animales : mammouths dans la préhistoire, dodos à la Réunion, bison aux Etats-Unis pour ne citer que quelques exemples. L’agriculture ne semble donc qu’un élément participant à cette oeuvre destructrice de son environnement initiée par Homo sapiens. Au vu de l’état actuel de notre planète, je doute que l’espèce humaine puisse survivre plus de quelques siècles en étant optimiste ! Mon professeur d’anthropologie, le Professeur Jean Dastugue de l’Université de Caen, disait dans les années 70 qu’Homo sapiens avait raté son évolution. A l’époque, jeune étudiant, je ne l’avais pas compris. Ce n’est que quelques dizaines d’années plus tard que j’ai commencé à comprendre son propos… Homo sapiens ne serait-il qu’une erreur du hasard ?

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