Oups c’était du « faux bio »
Dans cet article, voyons ce qu’il est bon de savoir avant d’acheter du « bio » aveuglément. Et les alternatives possibles !
Comme vous vous en doutez, le bio, bien sûr, c’est MIEUX que les fruits et les légumes conventionnels.
Mais le bio industriel n’est pas toujours la panacée.
Ni « bio » de petits producteurs qui ne sont pas contrôlés, non plus !
Cas du bio (industriel), venant de l’étranger
Nous connaissons déjà fort bien les impacts du système industriel sur notre planète et notre santé…
C’est pourquoi le bio industriel n’est pas une solution intégralement parfaite pour résoudre les impacts environnementaux que ce système engendre.
Mais je veux parler ici d’un autre aspect du bio industriel : un aspect réglementaire qui passe souvent à la trappe de nos critères d’achat tant qu’on ne le connait pas !
Et pour cause :
On croit faire les choses bien : en achetant (plus cher) du bio, alors que seule l’étiquette l’est !
Et encore….
Prenons le cas des fruits exotiques avec les bananes, par exemple.
Elles peuvent venir entre autres, d’Equateur, ou de Guadeloupe…
« Ce n’est pas très local ni de saison, on est d’accord… »
Me confiait alors Hervé, un ami qui souhaitait faire des bananes flambées en dessert, et qui en avait apportées à la maison.
« …mais au moins, elles sont bio » renchérissait-il.
Et c’est là que l’histoire se complique !
Car en l’occurrence, ses bananes bio venaient d’Equateur.
Elles avaient alors subi au moins 14 pesticides interdits en France.
Pourtant, elles étaient étiquetées « bio » effectivement.
J’ai beaucoup apprécié son attention de favoriser un achat bio, mais pour le coup, il s’agissait d’un véritable cadeau empoisonné…
Prudence : il n’existe pas encore de label bio mondial
En fait, chaque pays détermine ses propres critères de ce qu’il appelle « bio ». Comme par exemple, le nombre de pesticides employés et les seuils minima tolérés dans les cultures.
De réels contrôles sont opérés pour voir si les productions bio sont conformes à la norme locale avant de pouvoir recevoir le label « bio ».
Mais comme il n’existe pas de norme bio universelle, ce qui est bio dans un pays ne l’est pas forcément pour un autre pays. Certains sont plus stricts que d’autres.
C’est le cas de notre banane équatorienne qui est étiquetée « bio » en Equateur, alors qu’elle a subi 14 traitements chimiques qui sont interdits en France pour avoir la dénomination de banane bio.
Le problème, c’est qu’aucune différence n’est visible sur les étalages
Quand on fait ses courses, on n’est pas toujours au fait de ces subtilités légales. Et donc, quand on voit écrit partout « bio » sur les fruits, peu importe leur provenance, on fait aveuglément confiance aux étiquettes… En croyant bien faire !
Que faire ?
Dans le cas des fruits exotiques, l’option la plus sûre consiste à favoriser les fruits de provenance française.
« On n’est jamais mieux servi que par soi-même ».
Vous connaissez ce fameux dicton…
Alors si vous avez la possibilité de produire vos propres petits fruits et légumes, c’est de loin la meilleure option sur tous les plans : gustatifs, nutritionnels et environnementaux.
Si vous ne pouvez pas encore vous approvisionner dans votre jardin, voici 2 alternatives intéressantes.
Alternative 1
Les petits producteurs locaux de votre région n’ont pas toujours l’appellation « bio ».
Ils produisent donc sans contrôle.
Attention, certains en abusent en faisant croire qu’ils font tout bien tout bio alors que pas du tout.
D’autres, au contraire, produisent naturellement mais ne bénéficient pas du label bio car ils boycottent tout simplement le processus qui consiste à « payer pour faire les choses bien ».
Il vous faut donc au préalable vous assurer qu’ils produisent naturellement en leur posant quelques questions (est-ce qu’ils traitent ? comment ? pourquoi ? etc…). Montrez-lui que vous savez de quoi vous parlez, engagez un réel dialogue avec le producteur.
C’est un bonheur d’avoir un producteur local de confiance !
Alternative 2
Si vous êtes en ville, ou si vous n’avez pas le temps de vous approvisionner chez les petits producteurs, il existe le système des A.M.A.P.
Ce sigle désigne l’Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne et il en existe dans toute la France ! Le principe est généralement le suivant : vous payez un abonnement mensuel à prix fixe à un groupement de fermiers locaux, et vous recevez en contrepartie chaque mois à votre domicile un panier de fruits et légumes de leur récolte. Vous ne choisissez pas ce que vous recevez, mais vous êtes sûrs que c’est « bio », local et de saison.
Il est temps de prendre soin de vous,
Florence
PS : ce sujet est complexe. Pour aller plus loin dans le débat pour ceux que cela intéresse, voici une source qui analyse les propos de la journaliste sur laquelle je me suis appuyée pour vous relayer cette information : https://www.amazon.com/Way-Wolf-Straight-Persuasion-Influence-ebook/dp/B01MG7ETBM
Images et dessins : Saine Abondance, Shutterstock.com
2 réponses
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